Ils se sont réunis ce mercredi 15 mars 2023 au siège de la BEAC à Yaoundé, dans le cadre de la 39ème session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union Economique d’Afrique Centrale (UEAC). C’était sous la présidence du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire de la République du Cameroun, Alamine Ousmane Mey, Présidente en exercice dudit Conseil.
Cette 39ème session du Conseil des Ministres de l’UEAC, a permis aux Ministres en charge des questions financières, économiques et d’intégration de l’Union Economique d’Afrique Centrale (UEAC), d’examiner et de préparer les dossiers qui seront soumis à la haute décision de la 15ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC, prévue le 17 mars 2023 à Yaoundé.
Parmi les dossiers examinés, il y a la question relative au principe de rotation. Il s’agit là d’un mécanisme permettant de garantir une rotation régulière à la tête des Institutions communautaires de la CEMAC entre les pays membres. Cette réforme vise à renforcer la gouvernance de la Communauté et à promouvoir une meilleure représentativité des différents Etats membres. L’autre dossier examiné au cours de cette session, était le financement de la Communauté à travers la TCI (Taxe Communautaire d’Intégration). C’est un sujet d’une importance cruciale pour la CEMAC qui doit trouver des solutions pour assurer une mobilisation plus efficace des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre des politiques communautaires. L’autre dossier qui a fait l’objet de moult discussion était celui relatif à la rationalisation des deux communautés. Il s’agit d’une réforme visant à renforcer l’intégration économique au sein de la sous-région Afrique Centrale en capitalisant sur les acquis des deux communautés existantes (CEEAC- CEMAC) au profit d’une seule Communauté plus efficiente.
En rappel, la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale, dont le mandat est d’assurer le développement harmonieux de ses Etats membres à travers la mise en place d’une unité économique et monétaire, a entamé depuis 2006, une série de réformes institutionnelles ayant abouti à des changements majeurs de son système institutionnel, mais aussi de son mécanisme de financement.
Les réformes Institutionnelles de la CEMAC sont en effet devenues opérationnelles suite aux conclusions de la session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat des 16 et 17 janvier 2010 à Bangui, République Centrafricaine. Les Chefs d’Etat ont mis fin au Consensus de Fort-Lamy et institué le principe de la rotation, par ordre alphabétique des Etats membres, aux postes de premiers responsables de tous les Organes, Institutions et Institutions spécialisées de la Communauté.
Cette nouvelle organisation de la Communauté bien qu’ayant impulsé une énergie nouvelle au processus d’intégration, n’a pas pu enrayer pour autant tous les défis liés à la gouvernance de la Communauté. De même, d’énormes difficultés persistent sur le mécanisme de financement de la Communauté. A côté de ces enjeux relatifs à la gouvernance de ses institutions communautaires, la zone CEMAC fait également face aux conséquences des crises multiples générées successivement par la chute des prix du baril du pétrole, la pandémie de COVID 19 et la guerre russo-Ukrainienne.
C’est dans ce contexte marqué également par la fin de mandats des premiers responsables des Institutions communautaires que se sont tenus les travaux de la 39ème Session Ordinaire du Conseil des Ministres de l’UEAC, préparatoire à la 15ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC, prévue le 17 mars 2023 à Yaoundé.
