Zones économiques au Cameroun : Une mission interministérielle sur le terrain

Zones économiques au Cameroun : Une mission interministérielle sur le terrain

Les membres du Groupe de Travail interministériel chargé de la mise en œuvre effective du Plan Stratégique d’implémentation des zones économiques au Cameroun ont séjourné du 27 au 30 septembre dernier dans la région du Littoral. Objectif : évaluer le niveau d’avancement des projets de création des zones économiques d’Edéa (ex-Cellucam) et de Yoyo, identifier les infrastructures et équipements nécessaires à l’effectivité desdites zones économiques, recueillir les difficultés auxquelles font face les opérateurs économiques des secteurs concernés, et échanger avec les responsables de l’Office National des Zones Franches Industrielles.

 

La mission interministérielle conduite par le Conseiller Technique N°3 du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Roger BAFAKAN, qu’accompagnait le Préfet du Département de la Sanaga Maritime, Cyrille Yvan ABONDO, s’est rendue le 27 septembre 2022 sur le site de l’ex-Cellucam à Edéa. Sur ce site, le gouvernement ambitionne d’ériger une zone économique spécialisée dans la 1ère et 2ème transformation du bois en meubles, contreplaqués et biomasse. Ici, les membres de la mission se sont entretenus avec les personnels de l’ex-Cellucam, les responsables de la Société camerounaise du métal (CAMETAL) et ceux de la Société camerounaise d’industrie et d’exploitation du bois (SCIEB). Au cours des échanges, le Directeur d’antenne de CAMETAL (entreprise avec laquelle le gouvernement a signé un contrat de partenariat pour le démantèlement partiel du site de l’ex-Cellucam en vue sa viabilisation pour accueillir la future zone économique spécialisée), a promis la livraison des travaux en décembre 2022, afin d’accompagner le Cameroun dans la mise en œuvre de la décision des autorités de la sous-région de ne plus exporter le bois en grumes dès le 1er janvier 2023. A date, 4 hectares sont désormais disponibles pour accueillir toute entreprise désireuse de s’y implanter. Au rang des difficultés rencontrées sur le site, le Directeur Général adjoint de SCIEB, Djalal, évoque entre autres le mauvais état de la route qui relie le site à la ville d’Edéa (15 km environ), le non-approvisionnement du site en eau et en électricité, l’absence d’infrastructures de télécommunications, etc. Toutes choses qui obèrent la compétitivité des entreprises implantées sur le site. Des assurances ont été données par le Chef de mission quant à la détermination du gouvernement à apporter des solutions concrètes aux problèmes soulevés. Roger BAFAKAN n’a pas manqué d’exhorter les populations locales à anticiper sur les formations adaptées à l’industrie du bois, dans la perspective de tirer meilleur avantage des opportunités offertes par la zone économique projetée.

Complexe économique et touristique de Yoyo

Le 28 septembre 2022, la délégation interministérielle constituée des hauts responsables du MINEPAT, des Services du Premier Ministre, MINFI, MINEE, MINMIDT, MINDCAF, MINTP, MINDDEVEL et du MINEPDED,  s’est rendue sur le site de construction du méga-complexe économique et touristique de Yoyo, dont l’activité principale envisagée est la promotion du tourisme à haute valeur ajoutée sous diverses formes (balnéaire, de luxe, écotourisme, etc.). Sur ce site, les membres de la mission ont échangé avec le représentant de la société SEABORD, entreprise avec laquelle le gouvernement a conclu un accord de collaboration portant sur la réalisation de certaines études de faisabilité et la mobilisation des partenaires privés internationaux pouvant accompagner les pouvoirs publics dans la concrétisation de ce projet futuriste bâti sur une superficie de 10 000 hectares. A ce jour, plusieurs études ont été bouclées, le décret d’indemnisation des populations est disponible, le site de recasement des populations riveraines est connu. En attente, la signature de la convention avec le partenaire de l’Etat pour le démarrage effectif du projet. La concrétisation de cette convention permettra au partenaire de mobiliser d’autres investisseurs pour la réalisation de cet important projet qui prévoit entre autres la construction des hôtels de grandes catégories, des centres de loisirs, des casinos, des appartements, des écoles, des centres de conférences, des structures de santé, etc. cette descente a permis d’identifier les besoins en vue de la viabilisation du site. Pour l’essentiel, il s’agit de la mise en place des réseaux d’eau et d’électricité, l’implantation des équipements de télécommunications, la réalisation de la voie d’accès au site (Edéa-Mouanko-Yoyo). Le Maire de Mouanko a salué les perspectives heureuses qu’augurent ce projet. Selon Pierre Honoré EBWEYA, « ces perspectives sont parfaitement en cohérence avec la vision de développement des autorités communales qui travaillent actuellement à la mise en place d’un Office Communal de Tourisme pour que la Commune tire pleinement profit de cet ambitieux projet gouvernemental ».

Les membres de la mission interministérielle se sont en fin rendus le 30 septembre 2022 à Douala, précisément à l’Office National des Zones Franches Industrielles. Avec le Directeur Général de l’Office, Robert TCHOUNA, ils ont échangé sur les diligences à mettre en œuvre dans le cadre de la mutation de l’Office en Agence de promotion des zones économiques, tel que prévu par le décret du 24 mai 2019 portant réorganisation de ladite Agence. Cette rencontre a surtout permis à l’équipe conduite par Roger BAFAKAN de capter l’expérience de l’Office dans la mise en œuvre des zones franches industrielles.

A titre de rappel, une zone économique est définie par la loi de 2013 comme un espace viabilisé, aménagé et doté d’infrastructures pour permettre aux entreprises désireuses de s’y installer de produire des biens et services dans les conditions optimales. En cohérence avec les orientations de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 relatives à la transformation structurelle de l’économie camerounaise, les zones économiques sont des leviers d’investissement et de promotion des exportations, de compétitivité, d’emplois, de croissance économique et d’incitation au développement régional. Dans ce chantier visant la promotion de ces outils de développement, le gouvernement camerounais a mis en place un ensemble de mesures au rang desquelles la promulgation de la loi du 16 décembre 2013 régissant les zones économiques en République du Cameroun et la signature d’importants décrets d’application. Dans la même foulée, un Groupe de Travail interministériel a été mis en place, chargé d’opérationnaliser le Plan stratégique d’implémentation des zones économiques. Sur la base des critères portant sur la cohérence du projet avec les orientations des documents de planification existants, le degré de maturité enregistré et les atouts naturels dont dispose le Cameroun, ce Plan a identifié quelques initiatives pouvant être érigées en zones économiques. Il s’agit :

  • De la zone logistique du Port Autonome de Kribi qui concerne les activités relatives à la logistique et la transformation des matières premières (cacao, café, hévéa, bois, fer, etc.) ;
  • Des deux zones économiques spécialisées dans la filière bois (Edéa sur le site de l’ex-Cellucam et Bertoua sur le site de la MAGZI) qui pourraient développer des activités de séchage, puis de deuxième et troisième transformation du bois en meubles, contreplaqués et biomasse ;
  • Du complexe économique et touristique de Yoyo, dont l’activité principale envisagée est la promotion du tourisme sous diverses formes.
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