BIP 2022 : le taux d’exécution physique affiche 74,56 % au 31 décembre 2022.                                                    

BIP 2022 : le taux d’exécution physique affiche 74,56 % au 31 décembre 2022.                                                    

Ce chiffre a été révélé le 02 juin 2023 à Yaoundé, au cours de la deuxième session du Comité National de Suivi de l’Exécution Physico-financière de l’Investissement Public, au titre de l’exercice 2022.

 

Cette session qui s’est déroulée sous la présidence de l’Honorable Rosette Moutymbo Ayayi, Présidente du Comité National de Suivi de l’Exécution Physico-financière de l’Investissement Public, par ailleurs Présidente de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale, avait pour objectif de dresser le bilan global de l’exécution physico-financière des projets inscrits au Budget d’investissement public (BIP) au 31 décembre 2022. Pour l’honorable Rosette Moutymbo Ayayi, la situation de l’exécution physico-financière des projets du BIP au 31 décembre 2022 affiche des résultats relativement satisfaisants. A l’issue des travaux, les statistiques présentent un taux d’engagement de 92,07% (1 353,90 milliards FCFA en valeur absolue), contre 81,41% à la même période de l’exercice 2021, soit une hausse de 10,66 points ; un taux de liquidation de 89,59% (1 317,47 milliards FCFA en valeur absolue), contre 80,64% à la même période en 2021, soit un gain de 8,95 points. Le taux d’ordonnancement de 89,22% (1 311,95 milliards FCFA en valeur absolue), contre 80,49% en 2021, soit une augmentation de 8,73 points ; et un taux d’exécution physique des projets de 74,56% contre 74,99% au 31 décembre 2021, soit une baisse de 0,43 point.

Par ailleurs, on observe que l’exécution physico-financière du BIP à gestion déconcentrée a connu une baisse par rapport à l’exercice 2021 avec un taux de réalisation physique des projets du BIP de 73,53 % contre 78,96 % au 31 décembre 2021, soit une baisse de 5,43 points. Les régions du Nord et de l’Adamaoua enregistrent les meilleures performances avec des taux d’exécution physique respectifs de 91,59% et 87,87% ; tandis que les régions du Centre et de l’Est enregistrent des taux d’exécution physique des projets les moins élevés.

L’analyse de la performance globale de l’exécution des projets du BIP au terme de l’exercice révèle que les projets annuels relevant des ressources transférées ont les meilleures performances (69,2% de projets achevés), tandis que ceux à gestion centrale connaissent les performances d’exécution physique les moins bonnes, avec seulement 38% de projets achevés. L’on note également que les projets pluriannuels affichent majoritairement une performance peu satisfaisante. Pour ce qui est des projets à financement extérieur, l’on constate que le rythme de décaissements des financements extérieurs des projets dont les conventions sont entrées en vigueur après le 1er janvier 2019. En effet, 44,1% des conventions signées après cette date enregistre une bonne performance contre seulement 8,8% pour les conventions signées avant 2019.

La présidente du Comité National de Suivi de l’Exécution Physico-financière de l’Investissement Public a indiqué que les entravent demeurent pratiquement les mêmes. Il s’agit notamment des difficultés liées : à la contractualisation avec entre autres le faible engouement de certains prestataires à soumissionner à la commande publique dans les régions en proie à la crise sécuritaire ; à l’exécution physico-financière avec particulièrement le retard dans le paiement des Fonds de Contrepartie, le non-paiement des décomptes et les capacités insuffisantes des co-contractants de l’Administration ; et au mécanisme de suivi de l’exécution des projets entravé par la transmission irrégulière des rapports trimestriels sur l’exécution des subventions en investissement ainsi que la remontée insuffisante de l’information sur l’exécution des projets relevant des ressources C2D.

Il faut souligner que l’exécution des projets du BIP a été influencée par le contexte économique national et international marqué par le renchérissement des coûts des matériaux locaux et des produits importés. Les principales conséquences de cette hausse généralisée des prix constituent entre autres l’une des causes des difficultés identifiées.

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