C’est sous ce thème que le Ministre marocain du Commerce et de l’Industrie, Ryad Mezzour, a ouvert le 27 juin 2024 à Casablanca au Maroc, la 7ème édition du Forum International Afrique Développement (FIAD). C’était en présence d’une forte délégation camerounaise, conduite par le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagent du Territoire, chargé de la Planification, Paul TASONG.
Placé sous le haut patronage de sa Majesté Mohamed VI, Roi du Maroc, la 7ème édition du Forum International Afrique Développement (FIAD), a rassemblé pendant deux jours, une communauté de près de 2500 investisseurs, décideurs politiques, institutions internationales et bien d’autres, venus de 25 pays du continent et d’ailleurs.
A l’ouverture des travaux, Mohamed El Kettani, le Président Directeur Général du Groupe Attijariwafa Bank, initiateur de cette rencontre d’affaires, n’a pas manqué de rappeler que « l’Afrique est notre bien commun, mais aussi et surtout notre héritage, notre responsabilité à tous. Cette Afrique qui porte fièrement son identité plurielle, est un vaste continent doté d’atouts colossaux qui lui promettent un avenir prospère ». Pour le PDG du groupe Attijariwafa Bank, « l’Afrique connaît une transformation profonde, marquée par de grands projets de développement et des ambitions partagées. Afin de réaliser son plein potentiel, il est crucial d’adopter des politiques inclusives, d’optimiser l’allocation des ressources, de faire des investissements stratégiques et d’investir dans les leviers de transformation pour relever les défis majeurs ».
Le Ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, qui présidait cette cérémonie, n’a pas manqué de souligner la nécessité pour l’Afrique de consolider les investissements pour faciliter l’intégration. En relevant au passage les progrès significatifs réalisés par le Maroc dans le domaine portuaire qui lui donnent aujourd’hui d’avoir le premier Port de la Méditerranée et le quatrième Port le plus performant au monde, Ryad Mezzour indique que son pays a démontré une productivité mondiale exceptionnelle dans certains secteurs où il était inexistant il y a 15 ans. Aujourd’hui, le Royaume du Maroc transforme 85% de ses exportations en produits finis. En outre, 90% des revenus de la principale ressource minière, les phosphates, proviennent des produits transformés localement.
Pour sa part, le Secrétaire Général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), Wamkele Mene, a souligné que l’investissement dans les secteurs manufacturiers et industriels est essentiel pour construire des chaînes de valeur régionales conduisant à la production de biens qui répondent aux normes continentales et internationales afin de favoriser le commerce intra-africain. En évoquant par ailleurs la question de la monnaie, le Secrétaire Général de la ZLECAf a rappelé que le continent compte une quarantaine de monnaies, ce qui constitue un frein au commerce. Il a pour cela souligné l’importance de la mise en place sur le continent d’un système de paiement en monnaies locales.
Notons qu’au-delà des discours, l’autre temps fort de la cérémonie d’ouverture du 7ème Forum International Afrique Développement, a été l’inauguration du marché de l’investissement, un espace dédié aux rencontres entre les entreprises. Cette année, 11 pays étaient à l’honneur, dont le Cameroun, qui a animé un stand. Cet espace, situé non loin de celui du pays hôte, a accueilli en deux jours, près de 150 chefs d’entreprises en quête d’opportunités d’investissements au Cameroun.
Pour l’Ambassadeur du Cameroun au Maroc, S.E Mohamdou Youssifou, ce Forum est pour le Cameroun une vitrine supplémentaire qui permet à notre pays de se présenter à la face des autres pays africains et du monde, et de drainer des investissements pour l’implémentation de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030, qui nécessite d’importants investissements.
Notons que la participation du Cameroun à ce Forum Organisé par le club Afrique développement du groupe bancaire Attijariwafa bank et le fonds panafricain Al MADA, est une opportunité significative pour renforcer les relations économiques avec d’autres pays africains, attirer de nouveaux investissements et promouvoir les initiatives de développement en cours, conformément à la Vision du Chef de l’État, S.E Paul BIYA.
