Le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Paul Tasong, a présidé, le 09 décembre 2025 à Yaoundé, l’Atelier national de mutualisation et de démarrage des activités d’implémentation du cadre juridique et institutionnel des Partenariats Public-Privé (PPP). Cette rencontre marque une étape décisive dans l’arrimage du Cameroun aux standards communautaires de la sous-région Afrique centrale en matière de commande publique.
Cette initiative s’inscrit dans le prolongement d’un processus qui a conduit à l’élaboration de la Stratégie régionale de la commande publique et de la directive communautaire sur les PPP, avec l’appui financier de la Commission de la CEMAC et de l’Agence Française de Développement (AFD). L’atelier du 09 décembre visait principalement à placer l’ensemble des acteurs de la commande publique au même niveau d’information et de compréhension des nouvelles orientations communautaires. Les participants ont été édifiés sur les quatre piliers majeurs de la directive, à savoir : l’amélioration de la gouvernance des Partenariats Public-Privé ; la clarification des rôles institutionnels ; le renforcement de la séparation fonctionnelle ; l’optimisation de la préparation, de la passation et du suivi des projets structurants.
À travers le Conseil d’Appui à la Réalisation des Contrats de Partenariat (CARPA), le MINEPAT a mis à profit ces échanges pour préciser les responsabilités de chaque acteur dans le processus de transposition du nouveau cadre juridique et institutionnel, tout en amorçant une réflexion collective sur les modalités concrètes de sa mise en œuvre au niveau national.
Comparativement à plusieurs pays de la sous-région, le Cameroun dispose déjà d’un dispositif juridique relativement structuré et d’un organe d’accompagnement reconnu, à l’instar du CARPA. L’approche communautaire engagée vise ainsi à harmoniser les législations nationales, à renforcer l’attractivité et la bancabilité des projets, et à favoriser l’engagement durable des banques et investisseurs, au bénéfice du développement des infrastructures dans l’espace CEMAC.
En rappel, la Commission de la CEMAC a adopté en février 2025, une Directive régionale imposant aux États membres une transposition dans un délai de deux ans. Le Cameroun engage ainsi un important chantier de réformes visant à moderniser son cadre juridique, à produire de nouveaux textes législatifs et réglementaires, et à vulgariser les exigences communautaires auprès des administrations et des opérateurs économiques.