Budget d’Investissement Public 2023: Le taux d’exécution physique des projets est de 63,55 %

Budget d’Investissement Public 2023: Le taux d’exécution physique des projets est de 63,55 %

Les chiffres ont été révélés le 16 mai 2024 à Yaoundé, au cours de la deuxième session du Comité National de Suivi de l’Exécution Physico-Financière de l’Investissement Public au titre de l’exercice 2023, présidée par l’Honorable Rosette MOUTYMBO AYAYI, Présidente dudit Comité et par ailleurs Présidente de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale.

Les travaux de la deuxième session du Comité National de Suivi de l’Exécution Physico-Financière de l’Investissement Public au titre de l’exercice 2023 avaient pour objectif de dresser le bilan global de l’exécution physico-financière des projets inscrits au Budget d’Investissement Public (BIP) 2023 au 31 décembre 2023. Au terme de cette rencontre, la situation globale affiche un taux d’exécution physique des projets de 63,55 % contre 74,56 % à la même période de l’exercice 2022, soit une baisse de 11,01 points. Les statistiques présentent également un taux d’engagement financier de 72,26 % en valeur relative contre 92,07% à la même période de l’exercice 2022, soit une baisse de 19,91 points ; un taux de liquidation 70,04% en valeur relative contre 89,59% au terme du mois de décembre de l’exercice 2022, soit une perte de 19,55 points et taux d’ordonnancement de 69,92% en valeur relative contre 89,22% à la même période en 2022, soit une diminution de 19,30 points.

Des résultats qui « sont peu satisfaisants », selon l’honorable Rosette AYAYI. La Présidente du Comité national a indiqué que cette contreperformance du BIP est fortement liée au faible niveau d’exécution des projets à financement conjoint qui représentent près de 55% du BIP 2023. En effet, l’exécution des projets relevant des financements extérieurs fait observer au terme de l’exercice 2023, un taux de décaissement de 56,23 % contre 98,73 % à la même période en 2022, soit une baisse de 42,50 points ; et un taux de réalisation physique de 55,90 % contre 75,96 % à la même période en 2022, soit une diminution de 20,06 points. Cette situation se justifie par l’achèvement des projets CAN et des grands projets de première génération. Il faut en outre préciser que la plupart des projets programmés en 2023 sont dans la phase de démarrage.

Toutefois l’on peut relever que l’exécution du BIP sur ressources internes et à gestion déconcentrée présente une meilleure performance. Ainsi, l’exécution du BIP sur ressources internes au 31 décembre 2023 affiche un taux de réalisation physique de 73,71% contre 72,89% à la même période en 2022, soit une hausse de 0,82 point. L’exécution du BIP sur crédits délégués aux Services déconcentrés de l’Etat et ressources transférées aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) quant à elle présente un taux de réalisation physique des projets de 82,54 % contre 73,53 % au 31 décembre 2022, soit une augmentation de 9,01 points. Les Régions de l’Adamaoua et de l’Ouest enregistrent les meilleures performances avec des taux d’exécution respectifs de 97,21 % et 91,46 % ; les Régions de Centre et de l’Est enregistrent quant à elles les taux d’exécution physique des projets les moins élevés.

La Présidente du Comité National de Suivi de l’Exécution Physico-Financière de l’Investissement Public, Présidente de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale, s’est dite satisfaite de l’exécution des ressources transférées aux CTD. « Mais il y a encore beaucoup d’efforts à faire au niveau des maires pour qu’ils puissent s’adapter aux procédures et à la gestion de la chose publique. Nous allons continuer à former et à informer pour que ça aille de mieux en mieux », a-t-elle souligné.

Notons que l’exécution du budget d’investissement public au titre de l’exercice 2023 a été influencée par le contexte économique national et international marqué par le renchérissement des coûts des matériaux locaux et des produits importés. A cette hausse généralisée des prix, s’ajoute des contraintes liées à la contractualisation des projets. Il s’agit de la passation de certains marchés pluriannuels sur les crédits de paiement (CP), en lieu et place des autorisations d’engagement (AE) conformément aux dispositions règlementaires applicables ; de la signature de certains avenants avec une incidence financière au-delà du plafond prévu par les dispositions du Code des Marchés Publics ; du non-respect des plans de passation des marchés entre autres. Les lenteurs dans l’exécution physique de certains projets à financement conjoint, l’abandon de certains chantiers ; la faible appropriation des procédures d’exécution des Fonds de contrepartie et subventions/transferts d’investissement ; la crise sécuritaire dans certaines régions, sont également quelques difficultés qui ont entravées la bonne exécution du BIP 2023. Pour l’exercice 2024, « Nous croyons que nous ferons beaucoup mieux… Nous allons continuer à faire des efforts pour améliorer l’exécution du budget d’investissement public », a martelé la Présidente du Comité National.

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