Ce chiffre a été rendu public le 30 mai 2023, au cours de la cérémonie de lancement officiel du Rapport sur l’état de la Population Mondiale en 2023. Une cérémonie présidée à Yaoundé par le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire en charge de la planification, Paul Tasong, en présence d’autres membres du Gouvernement, du Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Cameroun et de divers partenaires techniques et financiers.
« Huit milliards d’humains, un horizon infini de possibilités : Défendre les droits et la liberté de choix ». Tel est le thème du Rapport sur l’état de la Population Mondiale en 2023. Selon les experts du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), c’est « en novembre 2022, que la population mondiale a atteint 8 milliards d’habitants, aboutissant ainsi à un monde avec plus de personnes que jamais auparavant. Cette étape importante pour l’humanité est la conséquence des progrès des soins de santé qui ont entraîné une baisse des taux de mortalité maternelle et infantile et une augmentation de l’espérance de vie avec un gain de près de 7 ans entre 1994 et 2022 dans le monde ». Toutefois, selon les experts, « les niveaux d’espérance de vie sont encore relativement faibles en Afrique Centrale et de l’Ouest ». Au niveau du Cameroun, des avancées significatives sont à souligner. On peut ainsi noter que pour une population estimée à 28 millions d’habitants, les besoins non satisfaits sont passés de 17 % en 2011 à 23 % en 2018; les accouchements assistés sont passés de 65 % en 2011 à 69 % en 2018; la prévalence contraceptive est passée de 14,4 % en 2011 à 15,4 % en 2018; la mortalité maternelle est passée de 782 décès pour 100.000 naissances en 2011 à 406 décès en 2018, etc. Il a également été précisé que « depuis 1994, des progrès ont été accomplis pour assurer les droits, l’autonomie et la liberté des femmes dans leurs choix reproductifs. Ces progrès sont diversifiés suivants les différentes régions du monde. Au Cameroun, la volonté politique pour assurer ces droits et cette autonomie s’est traduite au plus haut niveau par la mise en place de programmes et de politiques visant l’égalité et l’équité genre, l’autonomisation des femmes et dividende démographique tel que contenu dans la Stratégie Nationale de Développement 2020 – 2030 (SND 30).
Néanmoins, des efforts doivent être intensifiés pour relever les défis au niveau national sur certaines questions telles que l’accès aux services de santé sexuelle et reproduction (SSR), l’offre de services en SSR, les pesanteurs socio-culturelles, etc.». Pour y faire face, diverses possibilités sont proposées parmi lesquelles : la Couverture Santé Universelle, le Dividende Démographique, le Développement du Capital Humain, l’Innovation et la Résilience en Matière de Changement Climatique. Le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire en charge de la planification Paul Tasong, a pour sa part recommandé une parenté responsable. Aux parents donc de donner naissance aux enfants en fonction de leur capacité à assurer leurs besoins vitaux (santé, éducation, nutrition, logement, etc.).
Le Rapport annuel sur l’état de la Population Mondiale est un document phare du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) publié chaque année depuis 1978. L’objectif est de mettre en lumière les nouveaux enjeux relatifs à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation, afin de les faire connaitre au grand public et d’examiner les difficultés et les possibilités qui leur sont associées, dans la perspective du développement international. Dans le rapport de cette année, il ressort les cinq tendances majeures suivantes:
– « 1. 8 milliards d’êtres humains nous rappellent que nous avons réalisé des progrès sans précédent.
– Divers problèmes démographiques incitent certains gouvernements à essayer d’influencer la fécondité.
– Dans un monde où 44% des femmes en couple sont incapables d’exercer leur autonomie corporelle, nous devons protéger davantage les droits et les choix.
– À l’heure actuelle, 24 % des femmes et des filles ne sont pas en mesure de refuser des rapports sexuels et 11 % d’entre elles n’ont pas la possibilité de prendre des décisions en matière de contraception.
– La planification familiale ne doit pas être un outil visant à contraindre les femmes. C’est un outil de responsabilisation des personnes. ».
