Santé de la reproduction : Le Cameroun et l’UNFPA conjuguent leurs efforts pour endiguer les grossesses non intentionnelles

Santé de la reproduction : Le Cameroun et l’UNFPA conjuguent leurs efforts pour endiguer les grossesses non intentionnelles

L’engagement a été pris le 23 juin 2022 à Yaoundé,  au cours de la cérémonie de présentation du Rapport 2022 sur l’état de la population mondiale, présidée par le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Paul TASONG.

 

Le rapport 2022 a pour thème : « Comprendre l’imperceptible-agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles ». Centré sur la santé de la reproduction, ce thème fort interpellateur englobe les grossesses non désirées, inappropriées et non planifiées, qui surviennent aux personnes ne souhaitant pas avoir un enfant. A en croire Marquise KOUO, spécialiste des programmes santé sexuelle et reproductive à l’UNFPA-Cameroun, « 50% des grossesses dans le monde sont non intentionnelles, soit environ 121 millions au total. Ces grossesses constituent un enjeu majeur de protection des droits fondamentaux et de développement socio-économique ». Elles sont à l’origine de plusieurs maux, notamment l’abandon scolaire, les avortements clandestins, la faible participation des femmes au marché du travail, la grande vulnérabilité de la santé physique de la mère et de l’enfant, etc. Il s’agit donc à travers le thème 2022, de promouvoir une parenté responsable, en permettant à chaque couple ou individu de prendre des décisions éclairées en matière de santé de la reproduction. Toute chose qui, selon la chargée du Bureau de l’UNFPA au Cameroun, Ndemi Dalmonte, contribuera à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, suite à l’impulsion d’un dividende démographique.

Dans son allocution de circonstance, le Ministre Délégué auprès du MINEPAT a énuméré les actions diverses et variées menées par le gouvernement camerounais, à l’effet de promouvoir les droits des femmes et des filles en matière de santé, y compris la santé de la reproduction. Selon Paul TASONG, convaincus du rôle crucial que la femme camerounaise joue dans le processus de développement du pays, les pouvoirs publics s’emploient entre autres à : la densification de la carte sanitaire avec l’ouverture des services de santé de la reproduction et des unités de santé de la reproduction pour les adolescents, la vulgarisation des méthodes contraceptives modernes, l’introduction d’un module sur l’éducation complète à la sexualité dans les curricula de formation initiale, l’organisation des campagnes de sensibilisation et d’éducation des populations à la parenté responsable, etc. Dans la même veine, le Cameroun adhère depuis 2014 à l’initiative mondiale « Family Planning 2020 » avec la continuité jusqu’en 2030. Le pays s’approprie également des instruments internationaux et régionaux garantissant le respect des droits humains. Cependant, en dépit de ces efforts louables, la situation du pays en matière de santé de la reproduction reste préoccupante, au vu des résultats de la cinquième enquête démographique et de santé (EDS 5) publiés en 2018. Selon ladite enquête, 24% des adolescentes de 15-19 ans ont déjà commencé leur vie féconde dont 4% à 15 ans, 23% à 17 ans et 49% à 19 ans. 60% des adolescentes de 18-24 ans ont eu leurs premiers rapports sexuels avant l’âge de 18 ans et contribuent à hauteur de 12% de la fécondité générale ; 25,7% des adolescentes de 15-19 ans ayant déjà donné naissance se trouvent hors du système éducatif. Face à ces statistiques, a indiqué Ndemi Dalmonte, le gouvernement se doit de densifier ses interventions à travers notamment le renforcement de l’accès à l’éducation de la jeune fille ; l’entretien permanent du dialogue avec les filles ; la démystification des questions de sexualité dans les causeries familiales ; une plus grande mobilisation sociale et communautaire dans la lutte contre les pratiques coutumières néfastes, avec comme corollaire les mariages précoces et les grossesses non intentionnelles. En saluant l’opérationnalisation de la deuxième phase du projet régional d’autonomisation de la femme et le dividende démographique au Sahel (SWEDD-2) mis en place par le gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale et de l’UNFPA, Paul TASONG a appelé les autres partenaires au développement à soutenir le Cameroun dans sa quête vers l’épanouissement socio-économique de la femme camerounaise, afin que celle-ci trouve des raisons additionnelles d’espérer en des lendemains meilleurs. En agissant ainsi, « le Cameroun pourra réaliser les Objectifs de Développement Durable, avec comme but ultime le progrès économique et social, dans l’inclusion », a fait savoir le Mindel/MINEPAT.

En rappel, chaque année, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) publie un rapport sur l’état de la population mondiale. Ce document analyse les évolutions et les tendances, puis met en évidence les défis auxquels cette population est confrontée.

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