Exécution du BIP 2024 : Des performances appréciables

Exécution du BIP 2024 : Des performances appréciables

C’est ce qui ressort des travaux de la première session 2024 du Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public, tenus ce lundi 11 novembre 2024 à Yaoundé, sous la présidence de l’Honorable Rosette Moutymbo épouse Ayayi.

 

L’exécution du Budget d’Investissement Public (BIP) au 30 septembre 2024, affiche des résultats globalement satisfaisants. Selon l’évaluation effectuée au cours de cette session, le taux d’exécution physique des projets du BIP au troisième trimestre 2024, atteint un taux de 44,57%, contre 40,77% à la même période en 2023, soit une hausse de 3,80 points. Cette amélioration est portée par les performances remarquables des projets financés sur ressources extérieures, dont le taux de réalisation physique s’élève à 45,94% contre 33,11% en septembre 2023, marquant une progression de 13,67 points. Parallèlement, le taux de décaissement des financements extérieurs a atteint 45,95%, contre 25,93% à la même période l’année dernière, soit une augmentation de 20 points.


En ce qui concerne le BIP des ressources internes à gestion déconcentrée, les performances continuent de croître, avec un taux de réalisation physique passant de 41,53% en 2023 à 50,77% en 2024. Soit une augmentation de 9,24 points. Les régions de l’Adamaoua et de l’Ouest se distinguent en enregistrant les meilleurs taux d’exécution physique, respectifs de 66,72% et 63,35%. En revanche, les régions du Nord et du Littoral affichent les taux d’exécution les plus bas.


Toutefois, malgré cette dynamique positive pour les ressources transférées, le taux de réalisation physique global du BIP financé par les ressources internes accuse une baisse, atteignant 42,72% contre 50,51% à la même période l’année dernière, soit une diminution de 7,79 points.

Répondant aux questions de la presse, l’Honorable Rosette Moutymbo épouse Ayayi, Présidente du Comité national de suivi, par ailleurs, Présidente de la Commission des finances et du budget à l’Assemblée nationale, a précisé que cette baisse s’explique par certaines difficultés ayant freiné l’exécution des projets du BIP. Parmi les obstacles, elle a cité les problèmes d’insécurité dans certaines régions, l’absence de maturation de certains projets, les impacts des changements climatiques, ainsi que les retards dans les paiements des fonds de contrepartie. Elle a néanmoins rassuré que des mesures sont en cours pour pallier ces retards avant la fin de l’exercice.

Notons qu’au terme du troisième trimestre de 2024, les projets du BIP ont été mis en œuvre dans un contexte international marqué par une reprise économique mondiale difficile, influencée par des conflits armés persistants en Ukraine et au Moyen-Orient, le resserrement des conditions financières avec le maintien de taux d’intérêt élevés, ainsi que les tensions inflationnistes, bien qu’en légère décélération. Sur le plan national, en réponse à l’Ordonnance N°2024/001 du 20 juin 2024, modifiant la Loi de Finances 2024, la prévision de croissance a été révisée à la baisse à 4,1%, contre une estimation initiale de 4,5%. Ce réajustement tient compte d’une croissance économique moins dynamique que prévu et d’une production pétrolière révisée à la baisse. En conséquence, le BIP a été ramené de 1 652,07 milliards de FCFA à 1 604,07 milliards de FCFA.

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